Au nord de la Sicile, l’île de Salina s’élève comme une promesse : falaises volcaniques, vignes en terrasses, villages de pêcheurs et mer aux nuances de saphir. Sur ce caillou fertile des Éoliennes, on marche dans les pas de six anciens cratères, on écoute le vent raconter l’histoire des marais salants qui ont donné son nom à l’île, et l’on savoure la douceur d’une vie rythmée par les récoltes, la pêche et le cliquetis des mâts au port. Ici, chaque courbe de route dévoile un théâtre de lumière, chaque pierre noire garde la mémoire du feu.
2025 n’a pas dissipé le secret : Salina demeure une échappée authentique et apaisée, moins fréquentée que ses voisines, mais riche d’une hospitalité rare. On y vient pour l’ascension du Fossa delle Felci, pour un bain au pied des falaises de Pollara, pour un verre de Malvasia au coucher du soleil, et l’on repart avec un peu d’obsidienne dans le regard. La vie insulaire y est un art délicat : prendre le temps, faire demi-tour pour une crique aperçue, refaire le monde autour d’un granité à Lingua.
En bref
- Paysage : île verdoyante des Éoliennes, façonnée par six volcans, dominée par le Fossa delle Felci (962 m).
- Villages : Santa Marina (port principal), Malfa (vignes et calme), Rinella (plage de sable noir), Pollara (falaise mythique d’Il Postino), Lingua (lac salé, phare).
- Activités majeures : randonnées, tour en bateau, plongée, dégustations de Malvasia, découverte des câpres AOP.
- Période idéale : mai-juin et septembre-octobre pour 20–25°C, affluence modérée, mer accueillante.
- Accès : ferries/hydroptères depuis Milazzo (1h30–2h30) et liaisons inter-îles Lipari–Vulcano–Stromboli.
Découvrir l’île de Salina en Sicile : paysages volcaniques, villages et histoire
Salina est appelée l’île verte des Éoliennes pour ses forêts de chênes verts et châtaigniers, ses fougères géantes et ses terrasses où la vigne s’agrippe aux pentes sombres. Sa singularité tient à des sources d’eau douce rares dans l’archipel, qui nourrissent une agriculture généreuse et des jardins d’agrumes. Depuis la mer, deux silhouettes dominent : Fossa delle Felci et Monte dei Porri, hauts remparts éteints qui veillent sur les villages.
Le toponyme vient d’un ancien marais salant à Lingua, dont la digue protège encore un miroir d’eau posé entre pierre noire et écume. Cette mémoire du sel diffuse une esthétique de sobriété : murs clairs, volets colorés, ruelles pavées où pendent des grappes de câpres. Sur les hauteurs de Pollara, un amphithéâtre minéral ouvre sur la mer Tyrrhénienne ; la falaise mord l’horizon, et l’on comprend pourquoi le cinéma y a trouvé décor et destin.
Suivons Giulia et Marco, un couple de Palerme qui revient chaque année. Ils débarquent à Santa Marina, capitale minuscules aux balcons en fer forgé, et prennent un café face aux hydroptères. Leur rituel est immuable : acheter quelques tomates de Salina, demander des nouvelles de la pêche, puis se perdre à Malfa pour humer l’odeur du moût dans les domaines.
Salina a une manière d’enseigner la lenteur. À Rinella, on regarde la plage de sable noir changer de grain selon le vent. À Santa Marina, on guette les ferries qui repartent, heureux de n’y être que passagers temporaires. À Pollara, on attend la lumière rasante qui transforme la falaise en voile d’ambre.
Le patrimoine cinématographique est un fil invisible. Dans « Il Postino », la fiction d’une maison de Pablo Neruda a donné aux lieux une aura tendre. On peut en visiter l’adresse de cinéma, recueillir des anecdotes de tournage, puis tomber sur une projection en plein air sous les pins. L’illusion s’enrichit du réel : la falaise, la mer, le souffle des pêcheurs dans les abris troglodytes de Pollara, taillés pour protéger les barques des humeurs du large.
Pour une première déambulation, voici les étapes que Giulia et Marco aiment confier aux amis en quête d’un itinéraire simple et sensuel.
- Santa Marina : arrivée, balade d’1 h 30, artisanat, glaces, location de scooter.
- Malfa : domaines de Malvasia, façades pastel, restaurants de pêche.
- Pollara : marche vers la mer, cabanes en pierre, coucher de soleil depuis le phare.
- Lingua : lac salé, granité mythique, musée de la mer dans l’ancienne maison du gardien du phare.
- Rinella : plage de sable noir, terrasses face au port, embarcations colorées.
Comparer, c’est trahir un peu, mais utile à qui hésite. Ceux qui balancent entre deux grandes îles peuvent confronter leurs envies d’ambiances et de reliefs à l’aide de ce guide pratique : Sicile vs Sardaigne : sur quelle île italienne s’évader ? On y comprend que Salina incarne une troisième voie : un refuge insulaire au cœur de la Sicile, loin des foules, mais relié à tout.
| Village | Ambiance | Incontournables | Conseil |
|---|---|---|---|
| Santa Marina | Port animé, ruelles pavées | Église, front de mer, boutiques | Base idéale pour loueur de scooters et sorties bateau |
| Malfa | Calme, vignes, vues mer | Dégustations de Malvasia, plage du Scario | Réserver au coucher du soleil pour les terrasses |
| Pollara | Spectaculaire, falaises | Lieu d’Il Postino, crique, abris troglodytes | Montée au phare pour un coucher de soleil inoubliable |
| Rinella | Pêcheurs, plage noire | Jetée, bars, restaurants | Idéal pour une journée farniente et baignade |
| Lingua | Lac salé, sérénité | Phare, granité, musée de la mer | Parfait pour un séjour au calme face à l’aube |
Un relief sculpté par six volcans
De Fossa delle Felci (962 m) au Monte dei Porri (860 m), l’île déroule une colonne vertébrale de crêtes, d’épaules boisées et de coulées figées. Les sols basaltiques ont le goût de l’abondance : câpriers à flanc de paroi, oliviers qui tordent la lumière, vignes hautes qui supportent les vents d’ouest. À la saison des fleurs, on croise la générosité des orchidées sauvages et le jaune souffre du genêt des Éoliennes.
Villages et héritage cinématographique d’Il Postino
La fiction a gravé une sensibilité. À Pollara, la falaise devient personnage. La maison “de Neruda” appartient au panthéon des cinéphiles, mais elle est surtout un point de vue sur ce que l’île murmure : un amour du détail, un art de l’ellipse. Chaque été, les projections sous les pins redonnent chair aux images, et la communauté s’y rassemble comme on allume une lanterne dans un jardin.
Découvrir l’île de Salina en Sicile : randonnées et volcans éteints
La marche est la vraie langue de Salina. Les sentiers emportent vers des horizons où la Méditerranée semble respirer au rythme des sommets. Sur le Fossa delle Felci, la pente s’ouvre sur une forêt de fougères et de châtaigniers, puis un plateau où le ciel s’élargit. À l’ouest, le Pizzo del Corvo offre ses parois aux faucons de la Reine, oiseaux nomades qui trouvent refuge sur les îles du feu.
Giulia et Marco s’élancent tôt, quand la rosée garnit encore les pierres. Ils ont appris à respecter le relief : carte récupérée à l’office de tourisme, eau en abondance, chapeaux, et une règle simple – prendre le temps des pauses pour écouter le vent dans les pins parasols. La récompense n’est pas qu’une vue : c’est la sensation d’arpenter une île entière, comme on feuillette un livre que l’on croyait connaître.
- Fossa delle Felci : 2 h 30 à 3 h de montée, sentier ombragé, panorama à 360°.
- Monte dei Porri : 2 h aller-retour, vues sur Lipari et Vulcano, flore méditerranéenne.
- Pizzo del Corvo : belvédères sur la côte ouest, observation d’oiseaux (buse, crécerelle, faucon de la Reine).
- Crête Malfa–Pollara : traversée douce au-dessus des vignes, mer en contrebas.
Les saisons ont leur musique : au printemps, les orchidées percent les talus ; en automne, les vendanges ponctuent les vallons de rituels anciens. En été, on part à l’aube et l’on redescend à l’heure des siestes. Le soir, les ombres s’allongent et l’on grimpe jusqu’au phare de Pollara, pour voir le soleil se dissoudre dans la mer.
| Itinéraire | Durée A/R | Dénivelé | Difficulté | Point de départ | Points forts |
|---|---|---|---|---|---|
| Fossa delle Felci | 4 h 30–5 h | ≈ 900 m | Modérée | Valdichiesa / Leni | Forêt de fougères, vue à 360°, cratère tapissé |
| Monte dei Porri | 2–3 h | ≈ 500 m | Facile à modérée | Malfa / Pollara | Panoramas sur Lipari–Vulcano, vignes en terrasses |
| Pizzo del Corvo | 2 h 30 | ≈ 350 m | Modérée | Côte ouest | Observation du faucon de la Reine, falaises |
| Crête Malfa–Pollara | 2 h | ≈ 200 m | Facile | Malfa | Vignobles, mer azur, lumière dorée |
Conseils de sécurité et d’observation
Le balisage est bon, mais l’eau et la protection solaire restent essentielles, même au cœur de la forêt. Les bâtons aident sur les sections plus pentues, et des chaussures rigides évitent de glisser sur la poussière volcanique. Pour l’observation des oiseaux, une paire de jumelles légère suffit ; on se tient à distance des niches, on respecte le silence. La forêt de la réserve est un sanctuaire : on reste sur les sentiers, et l’on redescend avec ses déchets.
Randonner comme un habitant
Les locaux partent tôt et prennent le temps du café au retour, sur la place de Santa Marina. Ils connaissent les caprices du sirocco et l’importance d’une halte à l’ombre. La meilleure recommandation est aussi la plus simple : considérer ces montagnes comme des hôtes à saluer, pas à conquérir. L’horizon, de toute façon, finit toujours par vous adopter.
Découvrir l’île de Salina en Sicile : mer, plages secrètes et plongée
La mer entoure Salina comme une étoffe changeante. À Pollara, l’eau prend des bleus profonds ; à Rinella, la plage de sable noir absorbe la chaleur et la restitue le soir. Scario, près de Malfa, déroule ses galets polis, tandis que les petites criques accessibles en bateau dévoilent des jardins minéraux où l’on entre sans bruit, masque au visage et cœur léger.
Les formations volcaniques racontent une autre histoire du temps. L’Arco di Perciato, arche sculptée par l’érosion, n’est accessible qu’en bateau : on s’y glisse au rythme des vagues pour voir la mer encadrer le ciel. Par temps clair, la silhouette du Stromboli se découpe au loin et l’on comprend la géographie intime de l’archipel, chacune des îles comme une note dans une même phrase.
- Tour en bateau (journée) : tour de l’île, pauses baignade, déjeuner à bord ou à terre.
- Snorkeling : eau limpide, poissons curieux à quelques mètres du rivage.
- Plongée : tombants, arches, éboulis, macrofaune et pélagiques au large.
- Couchers de soleil : phare de Pollara, belvédères au-dessus de Malfa, jetée de Rinella.
La plongée est un livre d’images : mérous aux yeux sages, murènes en rubans, langoustes qui claquent, sérioles électriques en chasse. Les clubs répartissent les sites selon la houle et l’expérience ; chacun peut entrer dans ce théâtre, du baptême au plongeur confirmé. On y découvre aussi la délicatesse des nudibranches, rubans fluo sur le velours de la roche.
| Site | Niveau | Profondeur | Intérêt | Accès |
|---|---|---|---|---|
| Perciato | OW/Avancé | 8–25 m | Arche, jeux de lumière, girelles, sars | En bateau |
| Scoglio Canna | Avancé | 15–40 m | Tombant, sérioles, barracudas | En bateau |
| Rinella | Débutant | 5–15 m | Sable noir, herbiers, petite faune | Depuis la plage |
| Secca di Pollara | Avancé | 20–50 m | Plateau basaltique, mérous, langoustes | En bateau |
Conseils mer et météo
Le vent décide souvent. Si le maître de bord suggère de contourner par l’est plutôt que l’ouest, c’est que l’houle commande. Emportez toujours un coupe-vent léger, un T-shirt anti-UV, de l’eau et un sac étanche. Pour les photos, matin et fin d’après-midi sont les royaumes d’or.
Itinéraires d’un jour côté mer
Giulia et Marco réservent une barque avec un pêcheur de Santa Marina ; ils évitent ainsi les foules des grandes excursions. Cap sur Scario pour une première baignade, puis l’Arco di Perciato quand la lumière devient blanche. Déjeuner de salade de câpres et pain de semoule, et dernière halte sous les falaises de Pollara pour la sieste. Le soir, ils rentrent le cœur battant, comme au retour d’une confidence.
Découvrir l’île de Salina en Sicile : gastronomie, Malvasia et câpres
La table est une seconde géographie. À Salina, on parle avec des câpres comme on raconte un souvenir : ces boutons floraux cueillis à la main sur les falaises portent l’iode et le soleil. On les retrouve dans une caponata d’aubergines, sur un carpaccio de poisson, ou posés sur une crème d’amande pour un contraste presque musical. La Malvasia delle Lipari, vin liquoreux ambré, prolonge la phrase par des notes de miel, d’abricot et de fleurs blanches.
Les familles de vignerons ont fait de la pierre un trésor : caves troglodytes, barriques striant les parois, vendanges de septembre où l’on foule encore parfois au pied, pour le geste. Des domaines comme Hauner ou Fenech ouvrent leurs portes pour des dégustations où l’on mesure l’intime relation entre volcan et vigne. À Lingua, le bar d’Alfredo est un rite : granité au citron, à l’amande ou à la mûre sauvage, brioche chaude, le tout face à la mer.
- Spécialités : câpres AOP, Malvasia, poissons de ligne, herbes du maquis (laurier, fenouil, absinthe).
- Adresses : bars et trattorie de Malfa et Santa Marina, granité d’Alfredo à Lingua, agriturismi dans l’intérieur.
- Moments : apéritif au Malvasia, déjeuner de pêche du jour, soirée sous les vignes.
- Expériences : participer aux vendanges de septembre, visite de caves creusées dans la roche.
Pour un panorama gourmand de la région, ce guide éclaire les incontournables et leurs alliances : Que manger et boire en Sicile. Il prolonge la dégustation par des idées d’accords entre Malvasia et fromages de brebis, ou entre câpres de Salina et agrumes.
| Produit/Plat | Où le goûter | Saison | Prix indicatif | Note d’accord |
|---|---|---|---|---|
| Câpres AOP | Trattorie locales, marchés | Mai–août (récolte) | 5–8 € le bocal | Poissons grillés, caponata, salades |
| Malvasia delle Lipari | Domaines de Malfa, caves | Toute l’année | 18–35 € la bouteille | Desserts siciliens, fromages de brebis |
| Granité d’Alfredo | Lingua, face à la mer | Avril–octobre | 3–5 € | Citron ou amande avec brioche |
| Pêche du jour | Rinella, Santa Marina | Toute l’année | 16–28 € le plat | Herbes du maquis, huile d’olive locale |
Recettes d’îliens, gestes d’antan
Une grand-mère de Malfa nous confie ses secrets : dessaler les câpres avec douceur, les ajouter en fin de cuisson pour préserver le parfum, et ne jamais oublier la chaleur de l’huile. Un pêcheur de Rinella, lui, préfère les couteaux au beurre : filet de sépia, zeste de citron, fenouil sauvage. La simplicité est un luxe, la fraîcheur une loi.
Si la comparaison vous démange, c’est parfois côté continent que la décision se prend : Sicile vs Sardaigne aide à préciser les envies avant d’opter pour l’échappée salinaise, où la cuisine devient conversation avec la mer.
Découvrir l’île de Salina en Sicile : accès, hébergements et conseils 2025
On rejoint Salina par la mer, forcément. Les ferries et hydroptères partent de Milazzo après un vol pour Palerme ou Catane. Comptez environ 1 h 30 à 2 h 30 de traversée selon la compagnie et les conditions. Des liaisons existent aussi depuis Naples (≈ 5 h 30) et entre les îles voisines (Lipari, Vulcano, Stromboli). En haute saison, réserver billets et hébergements devient un art de prévoyance.
Sur place, l’âme vagabonde se déploie mieux à deux roues. Louer un scooter à Santa Marina ou Malfa offre la liberté de filer avant le monde, de s’arrêter au premier talus fleuri, de rebrousser chemin pour un virage qui sent le thym. Les bus relient aussi les villages, mais le scooter demeure le sésame pour relier criques, belvédères et domaines, cheveux au vent et sac de plage sous le bras.
- Quand venir : mai–juin et sept.–oct. pour températures douces (20–25 °C) et lumière limpide.
- Combien de jours : 3–4 jours pour l’essentiel, 6–7 pour goûter le tempo lent.
- Où dormir : Santa Marina (pratique), Malfa (paisible), Lingua (bord de mer), Rinella (plage).
- Comment se déplacer : scooter, bus, bateau-taxi, marche.
| Accès | Durée | Fréquence | Point fort | À savoir |
|---|---|---|---|---|
| Milazzo → Salina | 1 h 30–2 h 30 | Quotidien | Plus rapide et flexible | Réserver tôt en été |
| Naples → Salina | ≈ 5 h 30 | Plusieurs/semaine | Traversée de nuit possible | Mer parfois formée |
| Liaisons inter-îles | 30–90 min | Quotidien | Combinés Lipari/Vulcano/Stromboli | Idéal en excursion d’un jour |
| Bus internes | — | Régulier | Petits budgets | Horaires à vérifier hors saison |
Hébergements et styles de séjour
Les adresses épousent le relief : maisons blanches aux terrasses fleuries, chambres d’hôtes avec citronniers, agriturismi qui servent des plats du domaine. Santa Marina convient aux arrivées tardives ; Malfa séduit les chercheurs de silence ; Lingua apaise par son lac et son phare. Les couples aiment les vues mer et les piscines discrètes, les familles préfèrent l’accès facile aux plages et aux bus.
Budget, durées, alternatives
Le budget varie selon la saison : les mois de juillet-août tendent les tarifs, tandis que mai-juin et septembre-octobre offrent un bel équilibre. Pour affûter vos envies culinaires et vos réservations de tables, gardez dans vos favoris ce guide gourmet : Que manger et boire en Sicile. Et si l’Italie cède momentanément la place à d’autres volcans, on peut convoquer l’altitude andine avec cet itinéraire d’inspiration : les 11 meilleurs endroits à visiter en Équateur. À l’inverse, pour une route salée de Caraïbe et de musique, la carte des meilleurs road trips à Porto Rico ouvre d’autres atlas d’îles.
Dernière astuce de Giulia et Marco : réserver dès l’arrivée une table chez Alfredo à Lingua pour le granité, puis une balade au phare au lever du jour. Et si l’indécision s’invite encore entre îles italiennes, ce comparatif peut guider la boussole une seconde fois : Sicile vs Sardaigne. On sait alors pourquoi Salina, parfois, reste le choix du cœur.
Quand on repart, on sait que l’on reviendra. L’île a ses manières : un vent qui chuchote, une pierre qui chauffe, une coupe de Malvasia qui retient la lumière. Et ce sentiment d’avoir effleuré une géographie intérieure que la mer protège, que le volcan a modelée, et que la douceur habite encore.