La Bourgogne (Bourgogne en français) est littéralement synonyme de vin. Pas n’importe quel vin non plus : les bouteilles produites ici sont parmi les plus prisées de la planète.
Cette belle région viticole abrite près d’un quart des vins de France avec la très convoitée appellation AOC (Appellation d’Origine Contrôlée), ce qui signifie qu’ils respectent des réglementations strictes concernant leur origine, leurs méthodes et leurs conditions de culture. Des dizaines de grands crus haut de gamme, vieillis en fûts de chêne puis en bouteilles, souvent pendant des décennies.
Aujourd’hui, il y a un rebondissement en Bourgogne. La passion inégalée et le savoir-faire minutieux de la région sont mis au service du brassage – en s’appuyant sur le terroir, les techniques et les liens historiques pour tracer une nouvelle voie pour la bière artisanale à travers la Bourgogne.
Vous avez sans doute entendu parler des fameuses routes des vins de Bourgogne…
Peut-être avez-vous entendu parler des routes des vins de Bourgogne, comme les prestigieux châteaux le long de la Route des Grands Crus, avec leurs vins rouges (issus du cépage pinot noir) et blancs (chardonnay) exceptionnels.
Dans tous les cas, le vin est incontournable : le patrimoine viticole s’infiltre dans toute la Bourgogne. La vigne a été plantée pour la première fois à l’époque gallo-romaine. Les moines médiévaux y produisaient du vin sous le règne de Charlemagne pour l’église et les ducs aristocratiques de Bourgogne, dont le vaste territoire s’étendait jusqu’à la Flandre.
Aujourd’hui, le paysage brassicole bourgeonnant de la Bourgogne est une sorte de retour à ces racines ducales. Cervoise était le brassage de pré-bière de choix pendant des siècles, jusqu’à ce que le duc de Bourgogne Jean sans Peur (Jean sans Peur) du début du XVe siècle crée l’Ordre du Houblon (Ordre du Houblon), instituant l’utilisation du houblon pour ses qualités antiseptiques et aromatiques pour stabiliser la sortie. Avec les terres fertiles produisant des cultures céréalières, le brassage a pris son envol.
Pourtant, les brasseries de la région se sont évaporées une fois l’industrialisation arrivée dans les années 1950. Ce n’est qu’au cours de ce siècle que le brassage artisanal a été relancé. Et il est en plein essor, grâce à un mélange de savoir-faire issus de la vinification, des compléments régionaux comme le cassis et le pain d’épice – et de nouvelles idées révolutionnaires.
Aujourd’hui, il existe des dizaines d’entreprises créatives sur la carte des bières (ré)émergentes en Bourgogne, et une bouteille vous coûtera certainement moins cher que les crus les plus célèbres de la région.
… mais sa route de la bière en plein essor vaut le détour
Bien sûr, les œnophiles sérieux ne voudront pas sauter les routes des vins de Bourgogne, mais il n’y a pas de mal à essayer les deux. Commençant et se terminant dans la magnifique capitale de la Bourgogne, Dijon, vous pouvez visiter toutes les salles de robinetterie et les boutiques de ces brasseries le long de ce parcours de 310 miles (500 km) route des bières artisanales de Bourgogne (Sentier des bières artisanales de Bourgogne). Vous devriez également vous sentir libre de personnaliser votre propre itinéraire en choisissant parmi eux.
Dans un ancien moulin à farine face à la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin de Dijon, du houblon séché est suspendu au toit, et une verrière donne sur les cuves, à Un Singe en Hiver. Seuls des malts et des houblons biologiques sont utilisés pour créer des bières comme La Crème de la Crème (pale ale ambrée à base de houblon brut), Le Goût de la Réglisse (d’inspiration belge doublage à l’anis vert) et Monsieur Jack (porter au miel, clous de girofle et pain d’épices)
Au nord de Dijon se trouve 90 BPM Brewing Co, où les brasseurs Léo et Victor vieillissent les bières dans des fûts de vin de Bourgogne. Les 15 pressions comprennent Les Feux de la Mure (hazy aigre fait avec de la mûre) et Super Pschitten (pilsner de style tchèque à partir de houblon local traditionnel tardif de Bourgogne), que vous pourrez boire dans la cour autour d’une partie de pétanque.
Juste à l’extérieur de Dijon, au sud-est, la Brasserie Elixkir est spécialisée dans les blondes, les IPA, triples et stouts (certains vieillis en fût). Toujours au sud-est, Independent House utilise des ingrédients locaux pour créer des styles internationaux comme les IPA américaines, les stouts anglaises et les lagers hollandaises. Au sud, la Brasserie des Trois Fontaines collabore avec des agriculteurs pour cultiver de l’orge et du houblon bourguignon, et ressuscite d’anciennes recettes en utilisant des ingrédients locaux comme eau-de-vie de marc brandy dans les bières fermentées en bouteille.
Au cœur de la région viticole de grands crus au sud de Dijon, la « nanobrasserie » Modéliacus utilise une philosophie durable (jusqu’aux craquelins fabriqués à partir de grains de bière épuisés) dans des brasseries telles que sa Bière de Recotte houblonnée : un favori des vendangeurs pendant la Vendangé (vendanges).
Plus au sud, le long de la Route des Grands Crus, VIF s’inspire des bières allemandes à fermentation basse (comme la Leicht, une Kölsch à faible teneur en alcool) et des bières artisanales américaines (comme L’Ouest, une pale ale de style californien). De plus, ses canettes écologiques sont conçues par un aquarelliste local.
A Beaune, la « capitale » viticole entourée de remparts, Belenium, fondée par trois amis, est la première microbrasserie artisanale de la cité médiévale. Ses bières incluent la Blonde au Cassis (blonde cassis), La Blanche de Blanche (bière blanche) et l’Ambrée Numéro 2 (ambrée au clou de girofle et à la cardamome).
Direction le sud-ouest vers Chamilly, dans une ancienne tonnellerie La BAB (Brasserie Artisanale de Bourgogne) fabrique des bières biologiques, de fermentation haute, non filtrées et non pasteurisées comme la Festiv’Ale Blonde, la Flor’Ale Rousse (rousse) et la Jovi’Ale Dorée (golden ale). ).
Une grange du XVIIe siècle à Sennecey-le-Grand est la maison d’Ammonite, où Simon Lecomte déploie ses études de viticulture et d’œnologie. Il suit le calendrier lunaire pour créer des bières de fermentation sauvage avec des produits locaux (comme les abricots, les cassis et les framboises), vieillies jusqu’à trois ans dans des fûts de vin et d’eau-de-vie de Marc de Bourgogne.
Dans la célèbre abbaye de Tournus, le duo de brasseurs et de chefs Two Dudes organise des dîners privés d’association de bières dans sa salle de fermentation entourée de cuves.
Le vaste parc naturel régional du Morvan de Bourgogne, une zone protégée de bois, de lacs et de terres agricoles, abrite Tipsy Brewing, dont les bières telles que la Tripel du Morvan sont fabriquées avec de l’eau de source du parc.
Sous la basilique de Vézelay, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, avec une vue imprenable depuis sa terrasse, la Brasserie de Vézelay brasse avec de l’eau puisée dans un puits voisin, du malt et du houblon locaux (les restes de céréales sont donnés aux agriculteurs pour l’alimentation animale). Sa gamme de bières sans gluten couvre les blondes, les blanches, les ambrées et les brunes.
Dans la célèbre ville viticole de Chablis, Maddam crée des bières biologiques à fermentation sauvage à partir de houblon local et de fruits vieillis en fûts de chêne. Tous font référence à des monuments locaux, comme le Moulin des Fées (bière de blé du nom d’un moulin à eau à proximité) et les Jardins du Prieuré (bière ambrée du nom des jardins du prieuré).
Trésor exquis du Moyen Âge Semur-en-Auxois est le cadre des Bières du Donjon, dont l’équipe combine les techniques de brassage médiévales (les offres comprennent un pré-houblon cervoiseainsi qu’une bière blanche aux boutons de rose) avec des ingrédients 100% français comme la sauge, la menthe douce et le clou de girofle.
De retour à Dijon, le Craft Beer Pub propose plus de 50 bières artisanales principalement locales à la bouteille ainsi que 11 tournantes sur les robinets.
Cela peut suffire pour plusieurs trajets.
Comment y arriver
Dijon est facilement accessible en train à grande vitesse depuis Paris, avec ses liaisons internationales en bus, en train et en avion ; et Lyon, qui a également des correspondances dans toute l’Europe. La voiture est le moyen le plus simple de se déplacer en Bourgogne ; pour éviter de boire et de conduire, les logements sont nombreux le long de chaque itinéraire.